De carnation à minéralité, le rapport sensible à l’image change de support à travers l’édition d’un portfolio de lithographies réalisées par des tatoueurs.
C’est un premier projet au long cours ; une année pour accueillir, tour à tour, onze artistes-tatoueurs. Leur initiation technique ainsi que des images du processus de création et d’impression sont visibles depuis un an sur le compte Instagram du projet : @peaudepierre
Entrée en matière, premier contact avec la pierre - un petit format par artiste pour d’abord apprivoiser la matrice. De nouveaux outils pour un nouveau support ; le geste s’adapte et se réinvente.
Chaque tatoueur apprivoise le matériau, et s’empare de l’espace définitif dans un second temps. De la pierre au papier, l’image se déploie en multiple sous la main de Mathilde Busch, éditrice mais aussi artisan lithographe ; chaque dessin est imprimé en 20 exemplaires numérotés et signés, au format 56x76cm.
L’impulsion initiale est née d’un intérêt commun pour l’estampe, et la genèse du projet vise à démocratiser ces techniques trop longtemps considérées élitistes ; ayant réussi à créer un lien entre savoir-faire perçu comme “underground“ et artisanat traditionnel, la création d’un objet plus accessible s’est vite imposée comme une nécessité. Pour cette raison, et par souci de synthèse, une petite boîte regroupant les reproductions de l’intégralité des images du portfolio, au format 14x14cm, a également été éditée à 180 exemplaires en impression numérique et avec sérigraphie argent.
Ce premier projet tisse une toile plurielle et forme une collection composite à travers laquelle chaque artiste livre un peu de son histoire.